La Quotidienne des marchés du 24 Juin 2020

• 23/06/2020 21:41
• AgriTechTrade
• La Quotidienne
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Info de dernière minute : en France, les premiers rendements d'orge d'hiver sont décevants, avec un recul de 10 à 20 % sur un an. Pourtant, avec l'arrivée de la moisson, les marchés des MPA entrent dans une phase de repli comme chaque année lorsque la marchandise arrive en masse, les opérateurs se mettent à vendre le marché, faisant d'autant baisser le prix. Avec un retour sur son support des 177/178 €/t, le cours du blé est bien dans cette mouvance baissière. Mais cela ayant débuté depuis début du mois de Juin, est-ce que le mouvement actuel est en cohérence avec les fondamentaux de l'offre et de la demande. Car traditionnellement, le mois de Juin est le mois où le marché paie une prime de risque à cause des effets potentiels du climat sur la phase de stress du rendement. Mais un facteur essentiel doit être pris en compte en cette année atypique qu'est l'année 2020 : le facteur crise Covid-19 qui a enclenché une crise économique, où tous les repères ont volé en éclat. C'est pour cela que chacun est impatient d'arriver à début Juillet qui va marquer le début du second semestre de l'année et dont le marché attend beaucoup, notamment qu'un début de reprise économique se matérialise. De fait, alors que traditionnellement les cours des céréales baissent à compter du mois de Juillet avec l'arrivée des récoltes, il se pourrait bien que cette année, le scénario s'inverse, et qu'à la pesée des récoltes, au cas où la déception sur le plan de la production soit au RDV, le marché se mette à oeuvrer en sens inverse des années précédentes. Est-ce donc cela que veut nous dire le marché actuellement, avec ce retour en arrière d'avant le confinement, où les marchés n'arrêtaient pas de chuter du fait de la crise du coronavirus. Manquerait plus qu'un signe d'apaisement surgisse entre les Etats-Unis et la Chine, sur le plan de la guerre commerciale, dont une erreur de communication dans la nuit de lundi à mardi du conseiller de la Maison Blanche, Peter Navarro, sur le sujet, ayant obligé dans la foulée D.Trump à tweeter que l'accord commercial avec la Chine restait intact. Cela a permis de récupérer la baisse de 2 % des cours dans la nuit. On le voit parfaitement bien, c'est donc la macroéconomie qui mène le bal, et personne ne sait réellement ce qui va se produire dans les jours et les semaines à venir, tellement la situation est particulière. A noter que notre modèle quantitatif a donné ce jour une alerte au niveau des différents indices boursiers (faux signal ?). Et pendant ce temps-là, la vague de chaleur (32 à 36 °C) proche d'une canicule s'installe en France et sur une partie de l'Europe, ce qui pourrait avoir des conséquences sur le niveau de production des MPA. Cela fait suite à la vague de chaleur sur la Sibérie avec des pointes à 38 °C le week-end dernier. Mais de cela, le marché ne veut pas en entendre parler pour l'heure, et est impatient d'être à mardi prochain pour le rapport trimestriel USDA.